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Grandir


Grandir

Conférence donnée par Jaya Yogacharya le 21 novembre 2014 en cours de méditation


Depuis de nombreuses années, nous travaillons patiemment à développer la conscience par l’art du yoga. Chaque jour, nous pouvons constater que son développement est indissociable de l’éveil d’une énergie. Dans un fonctionnement ordinaire, nous utilisons une énergie pour assurer l’existence de chaque jour tandis qu’une énergie statique qui dort en nous, attend d’être utilisée à sa pleine puissance.
Lorsque le pratiquant développe sa conscience et gravit des étapes de transformation, il libère alors cette énergie statique supplémentaire que l’on appelle la Shakti ou le Prâna, d’un point de vue général et la kundalini, en ce qui concerne l’énergie enchâssée à la base de la colonne vertébrale. En libérant cette énergie, il traverse des stades qui peuvent être apparentés à de véritables stades d’initiation.
Dans le cheminement de chacun d’entre vous, ce n’est que si vous atteignez un certain degré de pratique, que vous allez vous rendre compte que la vie propose un objectif beaucoup plus élevé que vous ne le pensiez.

Ainsi certains d’entre vous sont portés plus que les autres par cette découverte.

Malgré cela et souvent, si vous n’êtes pas vigilant et exigeant avec vous-même, l’existence mondaine et ordinaire et son pouvoir couvrant ont vite fait de diminuer cette énergie et la conscience spirituelle qui va avec.

Ainsi, vous pouvez parfois accéder à des niveaux de conscience que vous perdez ensuite par manque de vigilance.

Dans le long parcours de l’existence, il nous est donné d’acquérir mais aussi d’abandonner ou de perdre. « Ce que Dieu donne, Dieu reprend ! » vous-diront certains.

Au-delà des plans de veille, de sommeil et de rêve, est l’état d’éveil, dit l’état de Turya.
Ce quatrième état peut apparaître par une initiation venant d’un maître, ou bien par une montée soudaine de l’énergie. C’est l’état d’éveil spirituel.

Dans le cas où les deux circonstances précédentes n’ont pas lieu, l’état de sagesse sera obtenu et consolidé que par un long processus de maturation spirituelle s’appuyant sur la connaissance et les pratiques mais aussi lorsque tous les désirs seront satisfaits, que le non-attachement et l’introspection s’installeront de plus en plus, lorsque la non-illusion et la non-dualité auront été identifiées.
Ce processus peut aller de pair avec la maturité et le vieillissement, à condition bien sûr de ne pas entretenir de regrets ou remords, des désirs inassouvis ou de succomber aux vicissitudes de l’existence.
L’objectif de votre pratique yoquique est de réaliser votre intégration dans l’univers, en réalisant l’union de votre esprit et de votre corps. Cela nécessite l’union de l’énergie et de la conscience.
Ainsi donc cette énergie statique doit monter vers la conscience en se transformant dans les centres énergétiques situés sur l’arbre cérébro-spinal.
Mais avant cela, d’autres processus d’éveil sont nécessaires, ne serait-ce que l’activation des chakras, l’éveil de la sushumna, la mise en fonction du mooladhara chakra, la purification des nadis, le percement des granthis, etc.
L ’existence se déroule entre autres et en grande partie autour d’un système nerveux comprenant le cérébro-spinal (encéphale, moelle épinière et les nerfs) et le système neuro-végétatif qui assure les relations rapides des différentes parties du corps.
Le cérébro-spinal assure la vie de relation consciente ou inconsciente entre l’individu et le milieu extérieur.
Le système neuro-végétatif comprend entre autres, l’orthosympathique (dit le sympathique) et le parasympathique. Son but est d’assurer la régulation des fonctions de nutrition, de respiration, de circulation. La fonction de l’orthosympathique est d’accélérer le rythme cardiaque, de faire contracter les muscles lisses, les vaisseaux sanguins, d’augmenter la pression artérielle, d’inhiber le mouvement péristaltique de l’intestin, de contracter l’anus, de dilater la pupille, etc.
Au contraire, le parasympathique ralentit le rythme cardiaque, dilate les vaisseaux sanguins, excite la motricité intestinale, relâche le sphincter, et rétrécit la pupille, pour ne citer qu’eux.
La santé découle donc de l’équilibre du système antagoniste ortho-para sympathique. Le yoga permet de contrôler ce système apparemment instinctif. Je peux agir grâce à mon mental sur le rythme cardiaque ou la motricité intestinale.
Ces deux systèmes s’influencent mutuellement à bien d’autres niveaux.

La lecture d’une lettre triste ou gaie suscite des émotions qui se traduiront par des réactions physiologiques comme des pleurs, des réactions vasomotrices au niveau du visage, telles que la rougeur ou la pâleur. Mais inversement, l’intellect, par le canal cérébro-spinal, peut contrôler les émotions réflexes.
Cela s’appelle se dominer !

Le sympathique est formé d’une chaîne de ganglions dont les nerfs sont issus de la moelle épinière. L’orthosympathique émerge de la colonne vertébrale, le parasympathique du tronc sacré et cérébral.
Si nous voulons faire une comparaison entre les nadis (trajets énergétiques) et la physiologie, Ida et Pingala correspondent au sympathique et les nadis, Sushmuna, Varja et Chitrini nadis au cérébro-spinal, dans une certaine mesure bien sûr.

Le contrôle des nadis nous permet donc d’envisager la déconnexion du mental des corps physique et énergétique.
C’est là une des formes des grandes premières initiations que vous pouvez expérimenter.
Je ne parle pas ici de l’initiation selon le rite sacré entre un maître et un disciple, qui je parle ici des expériences expérimentées par les pratiques dans le cheminement progressif de l’enseignement spirituel.

Il suffit de vous rappeler des méditations où vous avez fait des expériences inoubliables. Elles vous ont fait grandir, comprendre spirituellement , et vous ont donné la force de continuer à gravir. Elles vous ont fait entrevoir la potentialité de la conscience en vous en donnant un aspect partiel.

Ces stades varient d’un aspirant à l’autre. Certains d’entre vous portent déjà en eux une connaissance spirituelle qu’ils vivent comme une réminiscence et sont donc plus vifs ou plus sensibles, plus enjoués.
D’autres semblent sortir lentement de la torpeur et s’ouvrir lentement comme une première fleur, une première lueur de l’aube et prennent enfin conscience, doucement.
Lorsque votre être profond expérimente un élargissement de la conscience, vous éprouvez la présence d’une luminosité, une ouverture dans votre corps, un sentiment de fluidité, de purification physique, une perception extra-sensorielle. Vous gravissez sans vous en apercevoir un stade spirituel, un stade de connaissance.
Ce qui fera la différence avec des élucubrations personnelles ou des autosuggestions, c’est la source, c’est le guide, c’est l’enseignement sur lesquels s’appuient ces expériences.
Lorsque par exemple, certains voient l’aura de quelqu’un pour la première fois, ils peuvent se sentir de grands voyants. En fait, c’est simplement une manifestation de leur ascension sur le chemin. Il faut laisser le temps à la véritable connaissance pour qu’elle mûrisse en vous et seul, l’entraînement régulier transforme chaque cellule de votre corps. Il les harmonisera ainsi sans quoi le yoga ne débouchera sur rien dans votre vie, s’il reste spéculatif.

Maîtriser les chakras, contrôler les nadis, nécessite un long apprentissage.
Dans le cheminement de votre pratique, le guide est là pour vous rassurer, mais il vous faut prendre en charge des points importants pour favoriser votre démarche.
Savoir vous relaxer, méditer chez vous, savoir améliorer votre cadre de vie, vos ambiances, choisir votre entourage, prioriser vos activités.
Alors là vous serez gagnant pour entreprendre les stades supérieurs.


Alors là, vous pourrez grandir.
Alors là, vous pourrez mettre en pratique le pouvoir d’un mental contrôlé.

L’état d’ekagrata par exemple, cet état de concentration parfaite doit pouvoir être utilisé dans votre existence de tous les jours.
Associé à une pensée et l’énergie de cette pensée, la concentration devient alors comme une torche utilisable à volonté. La pensée devient luminosité et peut agir, sur le corps pour la guérison, sur les chakras pour les équilibrer par exemple.
La visualisation peut devenir extrêmement nette, ne serait-ce que pour la visualisation de vos souvenirs. Le passé redevient aussi net que le présent.
Si votre pensée est établie dans l’instant présent et qu’elle accompagne le moindre de vos gestes, votre attitude, votre démarche intellectuelle, alors ce sera une nouvelle façon de se comporter dans l’existence.
Alors oui, votre vie changera.

Parfois, certains élèves fonctionnent sur des routines et ont oublié la fraîcheur de l’expérience. Ils doivent se réveiller de leurs acquis et se remettre en selle, plus neufs que jamais, pour arpenter l’échelle qui est devant eux. Ceux-là doivent éradiquer les compromis qui font perdre la vigilance, éradiquer les excuses qui font relâcher la pratique. Cela est bon pour les nouveaux aspirants, pas pour les aguerris.

Heureux et nombreux sont aussi les anciens qui s’étonnent chaque jour, après tant d’années, de la beauté et de la subtilité de la connaissance yoguique.
Ceux-là, sont sur le chemin !

Dans notre progression en kriya, nous arrivons aux portes de l’Ajna chakra. Nous pourrions méditer dix mille ans devant sa porte et mille millions de méditations ne suffiraient peut-être pas pour l’ouvrir ! Mais une et une seule serait la bonne !

L’enseignement a pour but de vous conduire de manière juste et sûre afin de diriger patiemment votre esprit et fermement vers la perception de l’absolu tout en évitant la terreur, le doute et les affres émotionnels divers.
« Nous naviguons ensemble sur l’océan des phénomènes pour parvenir à percevoir l’autre rive, là où l’esprit calme et concentré est capable de se résorber devant l’indicible », dit T.Michael.

Nous continuerons donc à grimper sur l’échelle ésotérique et symbolique des plans de conscience. Entre l’Ajna et Sahasrara chakra, se trouvent tant de plans complexes, à l’image des six plans inférieurs que nous avons déjà abordés.

Images et paraboles, symboles et iconographies sont là pour nous préparer à cette compréhension profonde, de nature intuitive, de l’ultime démarche que nous avons à faire pour saisir enfin ce qui EST.

Hari om Tat Sat

Jaya Yogacharya


Bibliographie :
« Corps subtil et corps causal » de Tara Michael. Aux edts le courrier du livre.
« La voix tantrique « de Guy Sarthoulet aux edts le courrier du livre.
« Chakras, centres d’énergie de transformation » de Harish Johari aux edts Medicis.
Commentaires et adaptation : Jaya Yogacharya


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